葉公問孔子於子路,子路不對。yè gōng wèn kǒngzǐ yú zilù, zilù bùduì. 葉 se lit shè 公 prince 葉公問孔子於子路 La préposition 於 porte sur la personne à qui on s’adresse 子路Littéralement : Le prince de She interroge Zi Lu sur la personne de Confucius, mais il ne répondit pas. 對 : répondre Couvreur : Le prince de Che ayant interrogé Tzeu lou sur la personne de Confucius, Tzeu lou ne répondit pas. Lévi : Le gouverneur de Cheu ayant demandé à Tseulou quelle sorte d’homme était son maître, celui-ci resta coi.
子曰:女奚不曰:‘其爲人也,發憤忘食,樂以忘憂,不知老之將至云爾 zǐ yuē:“nǚ xī bù yuē:‘qí wèi rén yě, fāfèn wàng shí, lè yǐ wàng yōu, bùzhī lǎo zhī jiàng zhì yún ěr 女 pour 汝 tu. Il faudrait écrire 汝, mais 女 est parfois employé 奚 pronom interrogatif, que, quoi ; pourquoi 其 Pronom personnel, 3è personne 爲 en tant que 憤 rage
發憤忘食 (发愤忘食) est devenu chengyu signifiant Etudier avec une telle ardeur qu’on oublier de manger ou bien être plein d’ardeur 將 sur le point 至 arriver 老之將至 , chengyu équivalent de vieillesse 云 ainsi 爾 marque l’interrogation ? Couvreur : Le Maître dit : « Pourquoi n’as-tu pas répondu : C’est un homme qui s’applique avec une telle ardeur qu’il oublie de manger, éprouve une telle joie qu’il oublie tous soucis ; et ne sent pas venir la vieillesse ? » Lévi : Tu aurais dû lui dire : « C’est un homme à qui la rage fait oublier de manger et la musique les soucis, tant et si bien que le voici parvenu au seuil de la vieillesse sans même s’en être rendu compte. »
默而識之,學而不厭,誨人不倦,何有於我哉? mò ér zhì zhī, xué ér bùyàn, huìrénbùjuàn, hé yǒu yú wǒ zāi
Cette phrase ne présente pas de difficultés majeures quand on connaît le vocabulaire. Pour mémoire, Wang Li estime qu’un étudiant chinois doit apprendre la signification en chinois classique de 1 000 caractères . En d’autres termes, 1000 caractères courants ont un sens différent de la signification moderne.
默 : silence 識 : 記住, garder en mémoire. Ici, la prononciation est zhì pour ce sens. L’autre signification « connaissance » aura une autre prononciation shí. On le retrouve dans le chinois moderne avec le binôme 認識/认识. 厭 : 滿足 Pleinement satisfait. 誨 : enseigner 倦 : lassé 何…哉, cette construction indique une question rhétorique. Par ailleurs, le pronom interrogatif se place avant le verbe ou le prédicat dans une question, voir ici. Couvreur traduit avec une question alors que Levi choisit le jugement et une phrase négative, ce qui revient au même sens. 於 : pour
Couvreur : « Engranger en silence les connaissances, apprendre sans éprouver jamais de satiété, enseigner sans jamais se lasser, quelle est [la difficulté] pour moi ? » Lévi : « Se remémorer en silence, étudier sans trêve et enseigner sans relâche n’est pas pour moi un fardeau.
Je relis tout doucement un ouvrage de Wang Li “古代汉语常识 Connaissances générales de chinois classiques”. La partie sur l’ordre des mots 次序 a retenu mon attention ; dans le même temps, il nous livre un bel adage confucéen. Je livre quelques notes ici.
Pronom-complément avant ou après le verbe
Pour la structure verbe-complément, le verbe précède le complément comme en chinois moderne. Cependant, la première période (pré-Han) présente quelques caractéristiques. Dans une phrase négative, le pronom-complément se retrouve souvent avant la verbe comme dans cet extrait des Entretiens de Confucius : « 莫我知也夫Personne ne me connaît. » Le pronom personnel complément est 我,il se place donc avant le verbe. Autre exemple du même ouvrage «不患人之不己知,患不知人也, Ne vous affligez pas de ce que les hommes ne vous connaissent pas ; affligez-vous de ne pas connaître les hommes. » 己 est le pronom personne complément, il se place avant le verbe 知. En revanche, 人 n’est pas un pronom personnel, il se place après le verbe 知.
Il est donc important de bien faire la distinction entre pronom et nom. 君, 子, 先生 ne sont pas des pronoms, ils se placent après le verbe.
Pronom interrogatif avant le verbe
Un autre cas enregistre le même déplacement. Le pronom interrogatif se place avant le verbe : 牛何之 ? Où va le bœuf ? (Mencius). 何 se trouve avant le verbe 之. On retrouve avec cette construction le chengyu 何去何从 hé qù hé cóng quel chemin à suivre ? 彼且奚适也 ? Jusqu’où va-t-il voler ?
Le pronom interrogatif placé avant le verbe a peu d’exception selon Wang Li, à la différence du pronom complément placé avant le verbe dans une phrase négative.
Une leçon de grammaire qui nous permet de retenir une belle citation de Confucius, qui montre bien la règle des pronoms :不患人之不己知,患不知人也bù huàn rén zhī bù jǐ zhī, huàn bùzhī rén yě Ne vous affligez pas de ce que les hommes ne vous connaissent pas ; affligez-vous de ne pas connaître les hommes 患 affliger
見賢思齊焉,見不賢而内自省也 jiàn xián sī qí yān, jiàn bù xián ér nèi zìxǐng yě Simplifié : 见贤思齐焉,见不贤而内自省也 Couvreur : « Quand vous voyez un homme sage, pensez à l’égaler en vertu. Quand vous voyez un homme dépourvu de sagesse, examinez-vous vous-même. » Lévi : « En contact avec un homme supérieur, je cherche à lui ressembler ; un homme vil, je fais retour sur moi-même. » Comme le sujet est omis, le traducteur a une certaine liberté, Couvreur préfère vous et Lévi je.
賢 sage, Lévi traduit par homme supérieur et 不賢 homme vil 思 penser, voir l’étymologie du caractère ici. 齊 égal 焉 pronom, remplace 賢 内 intérieur 自 soi-même (voir l’article) 省, nous avons déjà vu ce caractère ici : 省 se prononce xǐng examiner, vérifier. C’est l’équivalent moderne d’introspection 反省, fǎn xǐng. Nous retrouvons le thème du perfectionnement, de la constante recherche d’amélioration de sa conduite. Confucius incite non seulement à s’inspirer des sages, mais aussi des « non-sages » afin de voir par exemple si nous n’avons pas les mêmes lacunes en effectuant un examen intérieur de soi-même 内自省. La construction 而…也 combine une condition avant 而 (見不賢, quand vous voyez un homme dépourvu de sagesse), qui permet la seconde partie de la phrase (内自省也, examinez-vous vous-même).
Cette citation a été condensée en quatre caractères pour donner un chengyu 思齊見賢 (simplifié 思齐见贤) jiàn xián sī qí qu’on peut également résumer par : apprendre des personnes vertueuses, voire apprendre des meilleurs.
Chinois classique Extrait des Entretiens de Confucius
IV, 15 子曰:“參乎!吾道一以貫之 zǐ yuē:cān hū! wú dào yīyǐguànzhī Traduction Couvreur : Le Maître dit : « Ma Voie est cousue d’un seul fil. » 參 Zeng Can, disciple de Confucius 以 préposition, a la valeur du verbe utiliser ou prendre. 一 est complément de 以. Pour le faire ressortir le complément peut être placé avant 以. 貫 relier ensemble par la compréhension, comprendre par l’intelligence qui relie tout
曾子曰:“唯!子出,門人問曰 : 何謂也?zéng zǐ yuē:“wéi !” zǐ chū, ménrén wèn yuē Héwèi yě? Tseng tzeu répondit : « Certainement. » Lorsque le Maître se fut retiré, ses disciples demandèrent ce qu’il avait voulu dire. 唯 onomatopée pour l’acquiescement 何, que, quoi 謂 signifier, voir l’article 門人 disciple
曾子曰:“夫子之道,忠恕而已矣 Héwèi yě?” Céng zǐ yuē:“Fūzǐ zhī dào, zhōngshù éryǐ yǐ Tseng tzeu répondit : « La Voie de notre maître consiste en la loyauté et en l’amour d’autrui comme de soi-même. 夫子 Pour Confucius ( 孔夫子) 忠 Nous avons déjà évoqué cette notion qu’on traduit généralement par loyauté ou sincérité, mais 忠 va bien au-delà, voir l’article.
恕 est une vertu centrale aussi dans la pensée du Maître. Le Grand Ricci la définit ainsi : « Fidélité à autrui ; conduite de réciprocité : vertu sociale fondée sur la droiture du cœur (忠) qui consiste à mesurer les autres à la mesure que nous utilisons pour nous-même ; mansuétude qui consiste à ne pas les traiter seulement comme ils nous traitent, mais à faire pour eux bien davantage. » Le caractère 恕 marque la relation analogique entre les cœurs, la graphie est composé du cœur 心 et de équivalence 如. 恕 peut être mis en parallèle avec la célèbre formule des Entretiens : « 己所不欲, 勿施於人, ji suo bu yu, wu shi yu ren, Ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse, ne l’inflige pas aux autres » (Entretiens XV,23).
Celui qui le matin a compris la Voie, le soir peut mourir content
Entretiens de Confucius, IV, 8 子曰:朝聞道,夕死可矣 zǐ yuē: zhāo wén dào, xī sǐ kě yǐ Couvreur : Le Maître dit : « Celui qui le matin a compris la Voie, le soir peut mourir content. » 道, la voie, le Tao. 朝 zhāo matin 聞/闻 Le caractère est composé de la porte 門 et de l’oreille 耳, d’où les premiers sens d’informer, entendre. Dans les Entretiens, le verbe a davantage le sens de savoir, comprendre, acquérir une connaissance. Entendre en français peut signifier aussi comprendre ! 夕, soir, crépuscule. En binôme, 朝夕, zhāo xī, signifie matin et soir.
朝,du propre au figuré
Cet extrait nous donne l’occasion de montrer comment les extensions de sens peuvent se produire. Le premier sens de 朝 était matin. Les audiences impériales avaient lieu le matin, 朝 a gagné une nouvelle signification, audience impériale. Elles se déroulaient dans la cour du palais impérial, 朝 a pris également le sens de cour impériale . En direction, vers est également dérivé de cette extension ; 朝 évoquait également la direction « vers la cour impériale » . Comme c’était une audience de l’Empereur, 朝 désigna l’Empereur, puis la dynastie, ce qui donna encore un sens : dynastie. 朝 avec le sens de matin se prononce zhāo mais quand il veut dire cour impériale ou dynastie : cháo.
Dynastie et en direction de sont les sens les plus employés de 朝 en chinois moderne. Pour matin , en chinois moderne, 朝 « s’est fait débordé » par 早/早上.
Quelles étaient les premières graphies?
Sur les premières graphies des Shang, on peut voir que le Soleil à gauche s’élève à partir de l’herbe, mais la Lune est encore dans le ciel, illustrations 1 à 3. Sous les Zhou, la lune a laissé sa place à une figure, qui représente un courant d’eau ( 4 à 11). Une variante a donné la place à un bateau 舟 (12, 15, 16, 18 à 20, ou alors est-ce 丹 dān ?, les avis sont partagés) avant que la lune revienne.
Extrait des Entretiens de Confucius Gouverner, II, 22
人而無信,不知其可 大車無輗小車無軏,其何以行之哉 rén ér wú xìn, bùzhī qí kě yě Dà chē wú ní xiǎo chē wú yuè, qí héyǐ xíng zhī zāi Couvreur : Je ne sais à quoi peut être bon un homme qui manque de sincérité. Comment employer un char à bœufs sans joug, ou une petite voiture sans attelage ? Lévi : Je me demande s’il peut être réellement homme celui qui n’est pas digne de foi : une charrette sans joug qui ne peut avancer
信 est le caractère central de cette phrase. Anne Cheng dans son « Histoire de la pensée chinoise » explique ainsi le terme : « L’harmonie de ces cinq relations considérées comme fondamentales par les confucéens est garantie par la relation de confiance (xin信), dont la graphie évoque l’homme tout entier dans sa parole, l’adéquation entre ce qu’il dit et ce qu’il fait. Cette intégrité qui rend un homme digne de confiance est elle-même la condition de son intégration dans le corps social. » Les deux traducteurs rendent l’idée par « sincérité » et « digne de foi », ce qui reste fidèle à cette notion. La graphie est composé de l’homme 亻et de la parole 言. Les significations modernes sont croire, confiance. 而, ici, amène une supposition, a la valeur de 如果 si. Cette phrase ne présente pas de grosses difficultés ; même si on ne connaît pas cette valeur de 而, on peut aisément comprendre le sens. Littéralement : 人而無信 homme – si – pas – confiance.
其, il (pour l’homme) 輗 Pièce servant à fixer le joug 軏 cheville servant à fixer le joug à l’extrémité du timon d’une voiture, taquet 何…哉 ? Indique une question rhétorique (dont on n’attend pas de réponse).
溫故而知新,可以為師矣 wēn gù’ér zhī xīn, kěyǐ wéi shī yǐ Simplifié : 温故而知新,可以为师矣 温 :温习, réviser 故 : 已经过去的, passé , ancien 温故, littéralement réchauffer l’ancien. 温故而知新 : Plusieurs explications de ce texte : 1. Réviser, revoir ses propres connaissances et en tirer de nouvelles connaissances. 2. Revoir, réétudier le passé, l’histoire, les classiques et acquérir de nouvelles connaissances. 3. Au fil de l’expérience, on acquiert de nouvelles connaissances. 4. En observant l’histoire, on peut anticiper l’avenir. 溫故知新 (sans le 而) est devenu un chengyu.
為, être, devenir. A gardé ce sens en chinois moderne. 師 : maître, professeur 矣, particule finale ; ici, elle indique une assertion. Levi : Seul il peut enseigner celui-là qui, ressassant l’ancien, est capable de susciter du nouveau. Couvreur : Celui qui repasse dans son esprit ce qu’il sait déjà, et par ce moyen acquiert de nouvelles connaissances¹, pourra bientôt enseigner les autres. Note de la traduction de Couvreur : Littéralement. « En réchauffant l’ancien [tout comme on réchauffe un mets], on perçoit le nouveau. » De répétitions en réinterprétations des textes anciens, se dégagent un sens nouveau, actuel, et une application pratique (MBC).
Certains clichés voient un Confucius conservateur, une Chine immobile et conservatrice. Cette volonté de renouveler ses connaissances, d’apprendre fait écho à cette soif d’apprendre qu’a connue la Chine ces dernières décennies. Cette ouverture transparaissait très bien également dans le comportement de la population, qui n’avait pas cette prétention occidentale. Comme le disait un diplomate chinois parlant du succès économique des trente dernières années, la Chine a été un super élève. Attention, tout évolue en Chine…
Entretiens de Confucius, extrait du volume II, Gouvernement :
子曰:吾十有五而志于學, Zǐ yuē: Wú shí yǒu wǔ ér zhì yú xué, sìshí ér bùhuò, wǔshí ér zhī tiānmìng, liùshí ér ěrshùn, qīshí ér cóngxīnsuǒyù, bù yú jǔ. Lévi : Le maître a dit : A quinze ans, j’avais le cœur à l’étude. Couvreur : Le Maître dit : À quinze ans, ma volonté était tendue vers l’étude. 十有五 : quinze. 有, équivalent de 又 relie un nombre rond et et les unités.志 : se décider à , but, volonté. Ici, 志 doit être considéré comme verbe, avec tout la dynamique que ça implique. Dans cette première partie, l’importance de l’étude 學 pour Confucius est encore mise en évidence. Il est important de rappeler ce que signifie 學 pour le maître : 1. L’étude des classiques et des six arts – les rites 礼/禮, la musique, 乐/樂, le tir à l’arc 射, la conduite des chars 御, l’écriture idéographique 书/書 et les mathématiques 數. 2. 思, penser, faire une introspection pour se corriger 3. 行, comportement, conduite. Mettre en pratique, faire accorder ses connaissances et ses actions (voir le texte).
三十而立 sānshí érlì Lévi : à trente ans, j’étais indépendant Couvreur : à trente ans, je m’y perfectionnais 立 Le premier sens est se tenir debout (voir l’article) ; la connotation du caractère est diversement comprise : indépendant, se perfectionner, se lever pour faire les actions correctes. Elles peuvent toutes s’accorder pour dire que le fruit de ses études lui ont permis d’être mûr pour avant dans la bonne voie. 三十而立 est resté dans le langage populaire pour devenir un chengyu, dont la signification moderne est « A trente ans, on est indépendant ». La signification est plus profonde, 立 peut vouloir dire établi ou encore accompli,ou bien la personne a atteint la stabilité ; l’image de l’homme debout tenant fermement sur ses jambes renvoie à ce sens. 立 en tant que vecteur remplit bien sa tâche. On utilisera 三十而立 lorsqu’une personne aura accompli un fait ou aura une nouvelle situation (travail, mariage, enfants, par exemple) qui lui permettra d’être debout, avoir assurance pour le futur.
四十而不惑, 五十而知天命, 六十而耳順, 七十而從心所欲,不踰矩 sìshí ér bùhuò, wǔshí ér zhī tiānmìng, liùshí ér ěrshùn, qīshí ér cóngxīnsuǒyù, bù yú jǔ. Lévi : à quarante ans, je n’hésitais plus ; à cinquante ans, je connus mon lot ; à soixante ans mes oreilles s’étaient faites à tout, Maintenant que j’en ai soixante-dix, je lâche la bride à mes passions sans jamais dépasser la mesure. Couvreur : à quarante ans, je n’éprouvais plus d’incertitudes ; à cinquante ans, je connaissais le décret céleste, à soixante ans, je comprenais, sans avoir besoin d’y réfléchir, tout ce que mon oreille entendait ; à soixante-dix ans, en suivant les désirs de mon cœur, je ne transgressais aucune règle. 惑 : incertitudes, troubles, égarement. Confucius plus loin donne des précisions sur ce terme : « 爱之欲其生,恶之欲其死,既欲其生,又欲其死,是惑也 On souhaite la vie à ceux que l’on aime et la mort à ceux que l’on hait. Mais souhaiter tour à tour la vie et la mort, c’est de l’égarement (12 ,10). En d’autres termes, 惑 c’est laisser la colère, le désir de vengeance ou la haine l’emporter ; les sentiments l’emportent sur la raison. 天命, Ici, a le sens de décret du ciel, lois naturelles, ce qu’un homme doit accomplir. Autre sens : le mandat accordé par le ciel aux empereurs pour monter sur le trône. 耳順 écouter la voie de la raison naturelle. 六十而耳順 suit la partie mentionnant le décret du ciel, 五十而知天命, ce qui autorise de comprendre : écouter la voie du ciel. 從心所欲 : 從, suivre ; 心 cœur ; 欲 , désir, désirer, avoir envie. Ici, 欲 est un verbe mais : 所 , avant un verbe, peut servir à nominaliser une expression verbale qui devient un complément d’objet du verbe (voir l’article). Couvreur traduit ainsi : en suivant les désirs de mon cœur. 踰 = 逾 : dépasser 矩 : règle, chinois moderne : 规矩
Levi : Le Maître dit : – De celui qui frugal dans sa nourriture, austère dans son logement, se montre aussi prompt à agir que réticent à discourir, qui aime à se perfectionner au contact des hommes à principes, ne peut-on dire qu’il excelle à l’étude ? Couvreur : Le Maître dit : « Un homme honorable qui ne recherche pas la satisfaction de son appétit dans la nourriture, ni ses commodités dans son habitation, qui est diligent en affaires et circonspect dans ses paroles, qui se rectifie auprès des hommes vertueux, celui-là a un véritable désir d’apprendre.
無, négation, 居, habitation 敏, vif, diligent 於, utilisation à deux reprises 謂, signifier, désigner. Ce caractère est très utilisé en classique, nous reviendrons sur le sujet bientôt. 正, droit, mais ici a un sens dynamique, chercher à se rectifier, se remettre droit et trouver la centralité du caractère 中 traversé par un trait droit vertical en son centre. Les deux traducteurs ont choisi, se perfectionner et se rectifier. 已, marque de l’accompli, se place à la fin de la phrase。