Une des difficultés dans la lecture des écritures oraculaires tient dans la reconnaissance de la multiplicité des formes pour un seul caractère. 子 est un bon exemple. Regardons sa variété et son évolution à travers trois types de graphies.
1. Cheveux + fontanelle, crâne + jambes
L‘illustration 1 montre les cheveux sur le dessus, la fontanelle et le crâne et les deux jambes dessous. Les différentes versions ont gardé la même structure avec des évolutions notables, dans le nombre de cheveux (3). Le X, soit disparait (2,3, 5), soit il est remplacé par un simple trait horizontal (4).
On observe déjà sous les Shang des simplifications. 子 est un exemple parmi beaucoup d’autres. Cette écriture est certainement la plus simplifiée :
Cette première forme de graphie désigne le plus souvent le premier des rameaux terrestres.
2. Cheveux + front + corps ?+ bras


Avec le second type de grand graphie de 子, la fontanelle semble partir comme les deux jambes. Les cheveux restent et les bras arrivent.
3. Plus de cheveux, deux bras
Ces deux premières structures ont subi la concurrence d’une autre forme qui a conduit au caractère moderne 子 : Une tête sans cheveux, un corps avec deux bras. Elle est similaire à la seconde graphie, qui a des cheveux.
Bébé, petit, graine, rameau terrestre, suffixe
Le premier sens est bébé, nouveau-né. Par extension, petit d’un animal et graine. Par emprunt, il désigne le premier rameau terrestre.
子 est également devenu un suffixe.
De nos jours, on utilise 婴儿 yīng ér pour bébé, nouveau-né.
Évolution
Sur le tableau ci-dessous, nous pouvons voir l’évolution du caractère des écritures ossécailles aux inscriptions sur bronze, puis durant les Royaumes Combattants et enfin avec le style sigillaire à droite dans la dernière partie.
(Tiré de 古文字類編,高明, 塗白奎,上海古籍出版社)
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11 août 2021